Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.
Le temps presse pour dépister le coronavirus, en réduire la propagation et hospitaliser les malades gravement atteints.
I want all Americans to understand: we are at war with an invisible enemy, but that enemy is no match for the spirit and resolve of the American people…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 18, 2020
“Nous sommes en temps de guerre”, a lancé le président américain à la Maison Blanche. “En guerre avec un ennemi invisible”, a-t-il ajouté.
Et dans ce combat, le temps est l’ennemi. Les États-Unis tardent à administrer les tests qui permettront de détecter le COVID-19 et qui vont mener à l’hospitalisation de ceux qui sont le plus sévèrement infectés.
La comparaison entre les USA et la Corée du Sud pour le nombre de tests de dépistage est éloquente. 25,000 tests aux USA pour 327 millions de personnes vis-à-vis 274,000 tests en Corée du Sud pour une population de 51 millions. pic.twitter.com/8HbFjLpaIe
— Daniel Girard (@DanielGGirard) March 18, 2020
Mais le dépistage ne va pas rondement. Beaucoup de professionnels de la santé n’ont pas l’équipement nécessaire pour pratiquer les tests, tels des gants et des écouvillons pour les prélèvements. Cette situation prévaut aussi dans plusieurs hôpitaux, qui souffrent eux aussi du manque de matériel et d’équipement, comme des vêtements de protection, des masques et des gants.
De plus, l’accroissement de personnes infectées crée un problème d’engorgement dans les hôpitaux qui manquent de lits et de respirateurs dans les unités de soins intensifs.
L’armée à la rescousse
Alerté de ces carences, le président Trump a ordonné l’envoi dans le port de New York, du navire-hôpital USNS Comfort disposant d’un millier de chambres, mais le navire étant en Virginie, aura besoin de quelques semaines pour atteindre sa destination.
Le Corps des ingénieurs de l’armée sera aussi mis à contribution en cherchant des bâtiments pour y installer des lits. Selon le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, l’État dispose de seulement 53 000 lits. Il pourrait avoir besoin de plus du double dans 45 jours.
L’État de New York est l’un des plus touchés avec 2382 cas et 21 morts. Il s’agit de 30 % des cas d’infections connus aux États-Unis. Au total, il y en a plus de 8000.
Le mercredi soir 18 mars 2020, 8017 personnes avaient reçu des tests positifs du COVID-19 et 143 personnes en avaient péri. pic.twitter.com/GJo1kvDkcj
— Daniel Girard (@DanielGGirard) March 19, 2020
L’efficacité du dépistage et l’ajout de lits dans les unités de soins intensifs des hôpitaux sont des éléments cruciaux dans la guerre du président Trump contre le coronavirus.
Le travail à faire est beaucoup plus imposant que celui qui a été fait. Il y a urgence.
Les États-Unis auront besoin d’un effort massif pour rattraper leur retard considérable dans la détection du coronavirus. pic.twitter.com/EcCvWCl2uV
— Daniel Girard (@DanielGGirard) March 19, 2020
Blocage, confinement et aide financière
Donald Trump ne fait pas preuve de racisme lorsqu’il qualifie le coronavirus de virus chinois. Il n’a pas maille à partir avec l’Europe, lorsqu’il bloque les voyages de chaque côté de l’Atlantique. Il élimine des sources d’infection.
Et c’est pour cette même raison qu’il a décidé conjointement avec le Canada de limiter la circulation entre les deux pays et de permettre seulement les échanges commerciaux.
#Canada – États-Unis ????#JustinTrudeau et #DonaldTrump ont trouvé un accord. Afin de mieux combattre la diffusion du coronavirus, la frontière entre le Canada et les États-Unis sera fermée. https://t.co/2vLFp0plyB
— Courrier inter (@courrierinter) March 18, 2020
L’Amérique au quotidien, pour l’instant, sera celle du confinement, qui est essentiel : des rues désertes, des restaurants et bars vides et des citoyens qui restent chez eux. L’Américain doit agir comme s’il était infecté. Il doit aider à aplanir la courbe.
Donald Trump a déjà débloqué une aide financière importante pour les entreprises, les commerces et les travailleurs, en vertu d’une entente bi-partisane entre démocrates et républicains. Mais elle ne sera pas suffisante, car le combat risque d’être long et ardu… d’ici au vaccin.
“Comparaison entre les USA et la Corée du Sud…”
Je rappelle que la Corée du sud, c’est effectivement 51 millions de personnes, mais sur 100 000 km2. L’état de New York fait déjà 120 000km2 …
La Corée du sud est déjà naturellement (sans compter le nord) confinée. Ils sont passés aux tests de façon quasiment industriels, avec unité de contrôle sous forme de sas montable partout dans les quartiers de Séoul.
Le problème à considérer est la grandeur du territoire qui freine la détermination de zone sûres.
Le chemin n’est pas jusqu’au vaccin (ce sera pour les prochaines années) mais jusqu’au traitement.
Et de côté la chloroquine et l’hydroxychloroquine avec 75% de patients traités en seulement 6 jours sont extrêmement encourageants.
De mon côté – je ne suis pas spécialiste de ces questions – mais je pense tout de même que le dépistage puis l’extraction des personnes contaminées reste la clef pour freiner l’infection.
Plutôt que d’attendre que des personnes infectées se fassent connaître, mais sans doute un peu tard.
C’était le principe des niveaux 1 et 2. Mais si les tests ou les moyens manquent. Entre autres.
Le confinement ne sera pas tenable bien longtemps. C’est en fait une solution de facilité mais occasionnera si cela dure plus de dégats que le virus. De toute façon toute la population sera infecté à termes et les anticorps se développeront naturellement.
Toute la population infectée à terme, comme vous dites, c’est très différent si c’est avec vaccin ou sans, avec traitement ou sans.
Car les personnes vulnérables (les gens âgés, les personnes souffrant de pathologies diverses), sans vaccin ou traitement, n’auront pas le temps de développer les anticorps : elles mourront bien avant. Et comme le taux de mortalité du Covid-19 est selon les sources entre 0,5 et 1%, faites le calcul : au bas mot, 250.000 morts avec 50 millions de personnes infectées, la plupart des personnes âgées.
En attendant, la Corée a pris le problème par le bon bout, c’est évident.
Ben oui il s’y est pris trop tard le “pathétique”, je plains les americains ce d’autant que notre virus chinois adore les personnes en obésité morbide..et le risque létal est multiplié par 7 dans cette catégorie…le traitement par chloroquine peut-être efficace en association avec un antibiotique spécifique..Mais les posologies font peur..!!! Faut être en très bonne santé sinon les complications liées à la molécule feront de gros dégâts..seul le vaccin est efficace mais il faudra attendre cet hiver…le temps va paraitre très long aux states..
Un tel vaccin ne sera sans doute pas efficace à 100% (comme celui de la grippe qui a une efficacité de 33% à 69% sur les personnes à risque, données hiver 2018-2019).
Retinopathie et cardiomyopathie entre autres joyeusetés d’où la nécessité de traiter que des cas infectés prouvés
“Ben oui il s’y est pris trop tard le « pathétique »,”
Pour les épidémies, il y a normalement une agence d’état pour ça, elle s’appelle le CDC. Et depuis des années, elle est passés des risques (épidémies…) à l’amélioration sociale assistée. (obésité…).
Pour le COVID-19, le CDC n’a pas voulu faire de tests généraux. Et pour la même raison française qu’il manque de tests. Et ce manque pourrait venir d’une “lenteur administrative” du CDC à valider rapidement les tests.
Est-ce que les bureaucrates du CDC de l’ère Obama ont bâclé la réponse aux tests de coronavirus?
Donald ne se trompe pas, il a raison d’accélérer quand d’autres continuent de traîner les pieds.